Thibaut Derville, co-fondateur et co-organisateur de la course avec Jean-Philippe Cau, revient sur son parcours et la création de la Cap-Martinique.
Cap-Martinique : Peux-tu nous parler un peu de ton parcours ?
Thibaut : Je suis tombé dans la voile quand j’étais tout petit, j’ai commencé très jeune avec mon père sur un Vaurien. J’ai suivi le parcours classique : le 420 avec les championnats de France, ensuite le Tour de France à la voile, suivi de navigations diverses et variées jusqu’à la Route du Rhum de 2006 sur le Class40 que j’avais fait construire.
Ensuite, j’ai rejoint Jean-Philippe sur des régates en IRC avant d’acquérir un Ofcet 32 (qui a couru la première Cap-Martinique et sera également sur la seconde édition).
C-M : Que fais-tu à côté de la Cap-Martinique ?
Thibaut : Je dirais que j’ai eu une vie professionnelle de manager et j’ai toujours pris beaucoup de plaisir à emmener mes équipes.
Donc quand le défi français pour la prochaine Coupe de l’America s’est monté, Bruno Dubois et Stéphane Kandler m’ont demandé de leur donner un coup de main.
Quand ils m’ont posé la question, je n’ai pas hésité.
Mon rôle est donc d’encadrer, à travers l’association Team France, la sélection et le management des jeunes et des femmes qui seront présents sur un AC40 lors de la prochaine édition en septembre/octobre prochain.
L’année 2024 sera bien remplie !
Cap-Martinique : Comment vous est venue l’idée d’organiser la Cap-Martinique ?
Thibaut : Tout a commencé à Pâques 2019 suite à la réflexion de plusieurs coureurs qui nous ont demandé d’organiser une course.
On a réfléchi un peu mais le soir même on avait déjà décidé d’y aller. On ne savait pas dans quelle histoire on s’embarquait et au final c’est à la fois stressant et fabuleux.
C-M : Quel était votre but pour cette course ?
Thibaut : Notre objectif était de faire une course conviviale pour les amateurs, en solo ou en duo. On a très vite ajouté l’idée que chaque bateau devait soutenir une cause, soit de développement sociétal ou bien de développement durable.
Ce que l’on souhaitait, c’est donner la parole aux millions de bénévoles qui œuvrent chaque jour pour rendre le monde un peu meilleur.
C-M : Quel est ton quotidien d’organisateur de la course ?
Thibaut : Le quotidien consiste à gérer les mille facettes d’une course, et on ne pensait pas qu’il y en avait autant quand on a décidé de l’organiser.
Ça va de l’organisation sportive, dont Jean-Philippe s’occupe principalement, à la communication et la recherche de partenaires, dont je m’occupe.
Il y a également l’organisation des villages et les relations avec les partenaires qui sont cruciales, et bien-sûr toute l’intendance, donc il faut penser à tout.
La deuxième fois est tout de même plus simple que la première et il faut dire que l’on a une équipe absolument extraordinaire d’une vingtaine de bénévoles qui a sa part dans l’organisation de toutes ces missions.
C-M : Quels enseignements avez-vous tirés de la première édition ?
Thibaut : On a beaucoup appris de la première édition. La première chose : c’est qu’à deux, on ne peut pas tout faire et c’est là qu’est l’importance de notre équipe de bénévoles qui nous permet de faire plus et même mieux. Pour rappel, il y aura deux fois plus de bateaux cette année donc l’air de rien, ça fait beaucoup plus de boulot.
De plus, dès le départ nous avons voulu que cette course soit conviviale et ça a été une grande réussite. Cette année, le pari est de garder cette convivialité à 75 au lieu de 35 et je pense que nous sommes armés pour y arriver.