Les arrivées s'enchaînent maintenant à un rythme soutenu dans la baie de Fort-de-France ce samedi 21 mai ! C’est au tour de Ludovic Gérard et Nicolas Brossay (Solenn for Pure Ocean) de boucler les 3 800 milles du parcours séparant La Trinité-sur-Mer (Morbihan) de Fort- de-France (Martinique) sur cette première édition de la Cap-Martinique. Ils coupent la ligne d’arrivée en deuxième position dans la catégorie « Double » à 10h 23m 34s (heure locale), soit 16h 23m 34s (heure métropole). Leur temps de course : 20 jours 1 heure 23 minutes et 34 secondes. Un immense bravo !
Les premiers mots à Fort-de-France :
Quelle analyse faites-vous de votre course ?
« Oui nous sommes satisfaits. Deuxième en temps réel, 1er en temps compensé à priori. C’est une course de portant, donc beaucoup de spi. Notre bateau était moins optimisé pour nous dans ces conditions. Il a fallu compenser ce déficit de vitesse par des bons choix tactiques. On a fait de belles trajectoires je pense, tout du long de la course, avec des choix stratégiques importants à certains moments. Il y a eu vraiment des passages clés où l’on s'est dit "maintenant, il faut qu'on décide, il faut qu'on y aille !" Les choix faits étaient des bons choix. Il y avait une grosse concurrence. A chaque fois qu'on reprenait 1 mille à un concurrent, il le voyait, donc il remettait du charbon et nous reprenait 2 milles derrière ! Finalement, on n'a pas arrêté de se bagarrer avec tous : les Figaros 2, les JPK 10.10 qui vont très vite aussi avec des petits Ratings. Donc oui, très belle course. On est fiers d'avoir fait une transat en tout cas et puis très heureux d'être arrivés en Martinique. On a vécu une aventure exceptionnelle. 20 jours de mer, c'est énorme. Avec Ludo, nous nous sommes régalés. Le résultat est là à priori donc on devrait être assez satisfaits. »
En 3 mots comment définiriez- vous cette transat Cap-Martinique ?
« Alors, on va dire engagée. Le kiff tout le temps, on a vraiment pris énormément de plaisir pendant 3 semaines. Et fatigante parce que pendant 3 semaines on n’a pas arrêté de mettre du charbon. »
Le moment qui vous a le plus marqué ?
« Madère est très sympa. Avec l'accélération du vent dans cette zone, on a fait quelques petites sorties de piste qui m'ont permis de prendre un bain quand le bateau s'est couché. On a piqué des fous rires. On a vraiment bien rigolé. Et sinon, il y a tous les souvenirs en mer. Hier soir avec les dauphins qui venaient au coucher du soleil jouer avec l’étrave, ça c'est juste magnifique ! Cela montre à quel point c'est beau l’océan et qu’il faut absolument le préserver. C'est le sens de notre engagement avec la fondation Pure Ocean. »
Ludovic Gérard & Nicolas Brossay
Solenn for Pure Ocean