Hier soir, dans la salle des mariés de La Trinité-sur-Mer, se tenait un cocktail. Plusieurs élus, le Maire, ainsi que la Présidente du Comité Martiniquais du Tourisme étaient présents. L’occasion de prendre la parole et d’échanger des cadeaux. L’occasion aussi de remettre un bâton aux skippers Olivier Troussel et Benoit Baucher qui soutiennent l’association NidCap.
Ce bâton est remis par l’ONG des plus belles baies du monde basée à Vannes. Le bâton a été peint par les enfants de l’hôpital de Saint-Nazaire service pédiatrique. Il voyagera avec ces deux skippers jusqu’à Fort-de-France pour être remis à l’hôpital au service pédiatrique. Le bâton a déjà voyagé de la baule au mont saint Michel.
Un moment fort pour ces deux skippers qui se lancent dans la première transat de leur vie. Ils ont d’ailleurs baptisé leur bateau ce matin à 11h, l’occasion pour eux de se réunir en famille et pop the champagne !
A la veille du départ, la tension monte sur les pontons, mais pas pour tous ! Interview croisée entre Olivier Troussel et Benoit Baucher :
Benoît est pompier professionnel et moi j’ai 45 ans, je travaille aux phares et balises et j’ai chapeauté la SNSM de Primel-Plougasnou. Tout ce qui est sécurité et danger, ça nous connait un peu.
On a eu l’idée de participer à la Cap-Martinique il y a environ deux ans, au moment où le projet est sorti. Tous les deux, nous nous sommes rencontrés sur les bateaux, au club de Plougasnou. Depuis plus de 15 ans, on navigue sur les mêmes bateaux et on a fait pas mal de courses ensemble, le courant est toujours bien passé.
Première course au large, première transat pour nous, mais pas d’appréhension pour autant, on aime bien l'inconnu. Au niveau de la préparation, on est vraiment prêts depuis lundi soir, mais on vient tous les jours au bateau, histoire de faire des petites bricoles, voir l’ambiance et discuter avec les autres skippers. On a peut-être oublié des choses, mais on reste serein. L’hiver nous a permis de beaucoup travailler.
Il ne faut pas oublier qu’on a le plus vieux bateau de la flotte avec notre Jod 35 de 1992. Aujourd’hui, on estime qu’on est prêts, mais on verra à l’arrivée.
C’est quand on va franchir la ligne de départ, qu’on prendra conscience que la course est lancée, pour l’instant, on n’a pas l’impression de partir pour plusieurs jours. Et c’est sûrement au bout de quelques nuits qu’on prendra la mesure des choses. On rigole pour le moment, mais le temps de s'adapter aux quarts ça va prendre du temps. Surtout pour moi qui ai tendance à ne pas dormir beaucoup et j’ai du mal à m’endormir. Les cinq premiers jours seront sûrement compliqués.
On le sait, il faut qu’on trouve le bon compromis entre ne rien lâcher, comme on sait le faire en régate, et se préserver ainsi que le bateau car c’est une course d’endurance.
Le but ultime c’est d’arriver en Martinique, s’il y a des coups à faire, on les fera car on aime naviguer différemment des autres.
Au niveau de notre état d’esprit, on est des compétiteurs à la base donc on est en mode compétition, mais on est assez serein et on sait qu’on a un totem à transmettre là bas, il faut rejoindre l’autre rive !
En effet, ce totem nous a été remis après que le Président de Bay to Bay nous ait appelé pour nous demander si nous étions d’accord de prendre ce bâton. Nous avons tout de suite accepté !
Pour finir, on remercie les organisateurs et bénévoles de l’événement car nous sommes super bien accueillis. Ça fait près d’une semaine qu’on est là, on voit du monde, on rigole, on essaye d’animer les choses, car on aime bien rire tous les deux. On n’est pas trop stressés donc on essaie d’amuser tout le monde. Bonne nav, bonne transat à tout le monde ! On vous paye un ti punch en Martinique.