Jean-François Chériaux et Patrick Chevalier
Apprentis d’Auteuil


Un petit mot, depuis le temps… temps qui s’étire, trois semaines, c’est une course mais pas seulement, une aventure mais pas seulement, une épopée !
Les jours se suivent, on a nos petites habitudes, le soir arrive et on sait que demain sera pareil. C’est un peu la prison du grand large.
La nouveauté évidemment c’est La Sargasse. Pendant les permissions il y a activité « lancer de ficelle ». On peut filmer ce qui se passe alors. La corde se positionne en haut de la quille puis descend doucement en entraînant les algues. Eh bien figurez vous que celle ci n’est pas encore en bas que des nouvelles sargasses viennent se ficher juste au dessus de la corde genre je te nargue. Vexant, j’ai bien envie de les ignorer.
Autrement nous avions quitté la course pour notre arrêt à Madère alors 5eme au provisoire, repris la course 17ème, aujourd’hui on a le sentiment d’être revenus jouer avec les copains, ça nous plait bien.Cette nuit les p’tits gars d’Energie Jeune ont voulu nous faire un tribord, on a rien lâché et sommes passé devant. Ça faisait longtemps que nous n’avions pas vu autre chose que des poissons volants. Le monde existe donc toujours , me voilà rassuré.
Bons baisers de nulle part
Jean François (Patrick barre, enfin, slalome entre les bandes de sargasses)

Maxime et Patrick Paul
Association Sainte-Bernadette


Hello,
Tout va bien sur le bateau EHPAD Ste Bernadette.
Autant les jours se suivent et se ressemblent avec le four solaire l'aprem, autant les nuits elles diffèrent.
La nuit dernière c'était un peu sport avec 20-25nds, une mer mal rangée et des algues, autant cette nuit c'était 20nds, mer rangée, le bateau qui glisse pendant plusieurs minutes à 10nds, avec en première partie un ciel étincelant d'étoiles, et en seconde la lune qui vous éclaire de son phare.
Ce fut également l'occasion d'une nouvelle douche, et qu'est-ce qu'elle est bonne ! hâte de se plonger dedans dès le ponton en Martinique !!!
Ce jeudi on commence à regarder l'arrivée car les routages nous annoncent d'ici 3j.
Alors on essaye d'affiner l'atterrissage sur la Martinique, en évaluant l'évolution du vent en force et en direction.
Et oui car le matériel est précieux, et tout n'est pas intact à bord après 19j de mer.
Côté sargasses, ça se densifie ! On avait jusque là des lignes, c'est maintenant des plaques.
Plus embêtant car la nuit tu tombes dedans bah t'es content …
On est à donf pour finir vite et propre.
Ils annoncent encore pas mal de vent d'ici l'arrivée, faut l'accueillir avec le sourire 🙂
Bonne journée à tous !
Maxime & Patrick

Quentin et Vianney Froment
Le Rocher Oasis des cités


Bonjour à tous,
Petite photo du bord. Vianney guette les sargasses, les concurrents…
Pendant ce temps, je m'abrite du soleil et de la chaleur... Quarts même la journée pour faire avancer le bateau au mieux.
Tout va bien sur Shaka!
Quentin pour Shaka Bros 

Nicolas Brossay et Ludovic Gérard
Pure Ocean


Parce qu'il y a la régate ..... et les dauphins ! Un banc bien fourni est venu nous rendre visite ce midi, c'était magique ! Quelques photos et un mini clip, profitez, c'est cadeau de l'océan !
Nico et Ludo

Alexandre Ozon
Trophée Estuaire Rose

Aujourd'hui est un jour de désolation à bord de Sapristi où Lili et moi cherchons des solutions...
YAPLU2CHOKOLA !!!!!!!
Dernier carré mangé hier soir sous les yeux émerveillés de Lili...
Donc là clairement il y a un bug dans le projet... Mauvaise répartition des priorités !
Cependant... ne nous enflammons pas, il reste quelques petits nougats et nougati, de quoi tenir jusqu'à l'arrivée à Fort de France…
Justement l'arrivée se rapproche ou plutôt nous nous rapprochons d'elle.
Normalement nous devrions faire une arrivée de nuit. Nous devrions être sur la pointe sud de la Martinique vers 22H 22H30 TU soit 4 h de moins heure Martiniquaise il me semble.
Ensuite on devra rallier Fort de France avec des zones pas simples au niveau vent.
Peut-être environ 4h après.
Bien sûr on espère de plus en plus arriver les premiers pour avoir le privilège d'accueillir les copains. Mais rien n'est encore fait.
A très bientôt
Sapristi qui file vers la Martinique avec sa petite Team de luxe

Jean-Pierre Kelbert
SNSM Morbihan


Bonjour la terre,
Ambiance plus "loundge" que la veille à bord de Leon.
Au coucher de soleil petite visite d’une bande de dauphins qui clairement apprécient à être encouragés !
Je suis à l’étrave du bateau et je tape sur les flancs de Leon, aussitôt ça s’excite et ils viennent à une dizaine se croiser à fleur d’eau au raz du brion d’étrave. Sympa les gars, bonne route…
Le vent est tranquille (trop !) et le bateau glisse sans heurts. Je reste longtemps debout dans la descente à regarder le coucher de soleil.
Les poissons volants m’escortent et pour certains se risquent au numéro le plus fou : traverser le bateau au dessus du roof, mais oui ! Je confirme numéro réalisé sans trucage et sous mes yeux ! L’intrépide m’est passé à 30 cm des moustaches et ça me rappelle (je me fais peur en ressortant mes souvenirs!) que je m’en étais pris un en pleine poire et en pleine nuit. Ça m’avait choqué le temps de comprendre qui m’avait foutu une baffe.
La nuit tombe, la température est divine, je dors dehors. Mon pouf bien calé entre les bancs je m’allonge et je profite.
Le ciel est clair, la lune monte gentiment, le bateau murmure à mon oreille, vache c’est bien ces stages de yoga et autres exercices de pleine conscience au plus près de la nature ...
Je me moque mais je suis «  juste bien ». L’esprit divague et vite les yeux se ferment. Le klaxon m’agresse 45 mn plus tard et je rame pour revenir à la surface du vrai monde. J’ai l’impression que mon cerveau fait un check : je suis où, je fais quoi et surtout « pourquoi » !
Bref je rampe jusqu’à l’étrave lance ma corde à nœuds, reviens derrière, clean mes safrans, remonte mon buzzer pour 45 mn, tout ça comme un automate et hop retour dans les tentacules du poulpe (ou bras de Morphée) !
5/6 réveils plus tard, il fait jour et je chauffe mon café.
Comme un plagiste, je dégage mes jouets et la journée commence. Météo, optimisation de perf , trajectoires à soigner, sargasses à dégager.
Les derniers routages me donne le 21 vers 10 h à l’île Cabri avec 17 milles de retard sur Alex (déduction faite des 3 h de bonus). Je me motive en me disant qu’une course n’est terminée qu’une fois la ligne franchie …
Bises et bonne journée
JP

Guillaume Pinta et Marc Behagel
Aura France


Bonjour à tous,
Ces 3 derniers jours se ressemblent à s'y méprendre à tout point de vue : des alizés modérés imperturbables en direction, un ciel voilé, un cagnard jusqu'en milieu d'après midi, les mêmes manœuvres répétées.
Et toujours l’ami Loire Odyssée avec qui l'on discute dès qu’il se retrouve à portée de VHF.
Les sargasses s'accumulent sur l’avant de la quille et nous passons le plus clair de notre temps à  balancer une corde à  nœuds devant l'étrave et ça marche 1 fois sur 10. Quand il y en a vraiment trop on affale le spi pour arrêter le bateau et elles se barrent.
On perd presque 1/2 nœud quand elles ont formé une grosse masse.
Les 2 jours à venir ont le même programme et notre contournement du sud de la Martinique est prévu dimanche matin de chez vous, dans la nuit pour nous. Il y a ensuite 22 miles à  parcourir jusqu'à Fort de France, sous le vent de l'île. Nous devrions arriver sur la ligne en fin de nuit martiniquaise.
La nuit sur le pont en t-shirt est exquise : je vous quitte pour en profiter un peu.
Bises de Shere Khan

Victor Derville et Gauthier Figeac
Energie Jeunes


Bonjour à tous !
Belle nuit étoilée à bord de Energie Jeunes ! La course a changé de dimension depuis 3 ou 4 jours en même temps que notre garde robe qui a subi quelques accrocs. Et oui, nous sommes passé d'une garde robe d'occaz mais fonctionnelle "toutes saisons" au départ de la cap Martinique à une collection plutôt uniquement estivale (adieu le spi lourd qui tient chaud dans la brise) pour enfin passer depuis mardi à une collection "friperie" Notre spi max a subi nous semble t-il la loi de l'usure et a abandonné à son sort notre bon vieux spi lourd assymetrique que nous avions embarqué au cas ou !
C'est donc lui qui devra nous emmener jusqu'en Martinique, alors je peux vous dire qu'on le bichonne. On lui a même posé quelques autocollants préventifs.
Bon ce bon vieux Georges, ne nous permet pas de tenir des moyennes extra en vitesse/cap avec les conditions mollassonnes mais il a le mérite d'être là et de faire son mieux.
Concernant l'équipage, on subit un peu le fait de voir passer petit a petit les bateaux qui etait derrière a notre arrivée dans le grand sud, mais on relativise, après tout chacun a eu le droit a son lot d'emmerdes !
Alors on profite d'un soutien de dingue de nos proches qu'on sent derrière nous a chaque pépin et "On fait avancer" comme on dit avec le sourire car notre objectif reste le ( entendez "les" ) ty punch à Fort de France !
Kenavo

Ludovic Menahes et David Le Goff
Karrgreen


Bonjour à tous,
(c’est Ludo)
On n’en peut plus… on veut arriver !
Je suis sorti (David pas tout de suite) de la course le lendemain après le passage de Madère (9 jours après le départ), lorsque la routine s’est installée dans ce tout petit espace et uqe j'ai compris le temps que cela allait prendre à faire si peu de choses. On continue à essayer de faire avancer le bateau pas pour le classement mais pour être au port au plus vite.
Depuis, il fait de plus en plus chaud, donc l’espace s’est réduit. On est dans le bateau à régler le pilote à la télécommande. Quand on voit le soleil se cacher, on court dehors pour s’aérer et là nuit pas contre, on la passe dehors, souvent à surveiller la conduite du bateau.
Mais plus on s’approche, plus il y a de sargasses donc on doit sortir en plein soleil, retirer les algues (on a trouvé une solution, cela marche quasiment à tous les coups !) et rentrer de suite dans la prison pour s’éponger.
Franchement je tire mon chapeau à ceux qui restent super motivés et qui sont sur le pont du bateau en permanence pour le faire avancer toute la journée.
Je comptais les jours qui restaient sans tenir compte du dernier (j’en gagnais dans mes calculs), mais plus on approche plus les journées sont longues.
C’est pour moi plus une épreuve psychologique que sportive. Je ne tiens pas en place, il faut toujours plein de choses à faire que je n’arrive pas à finir dans la journée. Je ne tiens pas en place 1h assis, …, là ça commence à faire beaucoup. (Tout me manque, sans parler de la sociabilité !)
Après je serais content de l’avoir fait mais surtout content quand on aura posé le pied à terre.
Ludo

Hervé Châtaignier
Scoliose et Partage


Hello la communauté !
Nous allons donc passer avec PILOU notre dernière nuit en mer sur cette course ! Quelle traversée !
Les conditions ont été variées et parfois fortes, voire très fortes. Cette course est l’aboutissement de plusieurs mois de préparations. En regardant ma trace sur l’ordinateur ce soir, je la trouve assez fluide et elle me satisfait bien (comme après avoir fait une descente dans la poudreuse et se dire : « waouh, cool ! »). Là, c’est pareil avec en plus le bonheur d’avoir partagé cela avec l’association SCOLIOSE ET PARTAGE et tous les « aficionados » de la voile qui ont suivi nos péripéties !
Il y a en quand même eu quelques unes et les dernières sont représentées par les sargasses : quelle PLAIE ! Je n’ai pas eu de grains sur cette traversée (pas encore ! Il reste une nuit). Mais ces algues, c’est juste infernal.
Enfin, si tout va bien, demain, je vais mettre pied à terre et mon premier mot (peut-être après tendrement salué mon épouse) sera de remercier la direction de course (Jean-Philippe, Thibaut, Mico et les autres) pour avoir préparer un tel événement avec une ambiance extraordinaire le jour du départ de la Trinité et probablement, je n’en doute pas pour les arrivées successives.
Un dernier mot pour Alex OZON et Jean-Pierre Kelbert qui vont avoir mené d’une main de maître cette magnifique course qui vient de naître.
Je vais bien profiter de cette dernière nuit !