La première édition de la Cap-Martinique est partie sur les chapeaux de roues. Après un départ dans les petits airs du Morbihan, dimanche, les conditions se sont musclées notamment au passage du Cap Finisterre avec des rafales à 40 nœuds et une mer hachée levée par la montée du plateau continental. Pour ces marins, la chevauchée sous spi a été épique, avec beaucoup d’euphorie mais aussi quelques dégâts. La flotte a en effet traversé un océan de bouts de bois, tombés d’un cargo il y a plusieurs semaines. « Tout le monde a touché un bout de bois, je n’avais jamais vu un truc pareil » s’étonne Mico Bolo, le directeur de course. Ces planches de 8 mètres de long - prévues pour le bâtiment - ne génèrent pas forcément de casse mais ils s’enroulent autour de la quille et obligent les marins à manœuvrer pour s’en débarrasser. Le record revient à Alexandre Ozon qui en a percuté 8, un véritable strike ! 
 
Deux abandons
 
Pourtant, deux bateaux viennent de signaler un abandon sans rapport avec cet océan d’OFNIS. Etienne Lefort s’est blessé au genou après 24 heures de course. Il a réussi à rejoindre La Corogne par ses propres moyens mais a dû se résoudre à jeter l’éponge. Autre abandon aujourd’hui, celui de Debbie Fish et Rob Craiggie (British Red Cross Disaster) qui font route vers l’Angleterre. Les Britanniques ont annoncé à la direction de course avoir cassé leur tangon.
 
Réparation de fortune pour Régis Vian
 
Régis Vian (Espérance Banlieue) a cassé son unique safran aujourd’hui. Après avoir dans un premier temps demandé assistance, il a réussi une réparation de fortune pour faire route vers Lisbonne au Portugal où il pourra se mettre en sécurité. « Il a réussi à bricoler quelque chose avec un aviron. C’est une bonne nouvelle car un remorquage ne serait pas facile dans cette mer » salue le directeur de course, admiratif de la débrouillardise de Vian.
 
Escales à venir
 
L’archipel de Madère sera le bienvenu pour une partie de la flotte qui a besoin de faire escale avant d’attaquer la longue traversée de l’Atlantique. Patrice Carpentier et Frédéric Hoarer (Planète Urgence) ont cassé un safran. Ils pourront le changer dès qu’ils pourront se mettre à l’abri. Rémi Rochard et Nicolas Watine (Planet Espoir) auront un chantier un peu plus important puisque leur balcon avant est arraché et nécessite de la soudure. Ils s’arrêteront dans l’Est de Madère où ils bénéficieront de l’aide d’un chantier local.
 
Les solos en maitrise
 
Au large du détroit de Gibraltar, la bataille fait rage entre deux skippers en solo, qui dominent le reste de la flotte. Alexandre Ozon et Stéphane Bodin sont au contact depuis La Trinité-sur-Mer et rien ne semble vouloir les séparer. En double, ce sont les frères Froment et leur Figaro 2 qui mènent la danse en temps réel. Il faudra attendre demain, en fin de journée pour connaître les premiers classements en temps compensés.
 

Coucher de soleil à bord de Solenn Pure Ocean